Abstract:
En dépit de l’intérêt accordé à l’étude de la coopétition, la littérature souffre encore d’une insuffisance remarquable des études sur la coopétition intra-organisationnelle. Ce thème a timidement intéressé les chercheurs malgré son importance managériale (Pellegrin-Boucher 2006). Alors que les recherches antérieures aient admis que les unités organisationnelles peuvent s’engager dans des coopérations et en bénéficier, et peuvent tirer des bénéficies à partir de la compétition entre les unités, la coopétition entre les unités organisationnelles semble encore peu reconnue (Walley et al 2007). En effet, la littérature existante tend à se focaliser ou bien sur l’aspect coopératif ou bien sur l’aspect compétitif des résultats inter-unités. En réalité, les unités organisationnelles se trouvent dans l’obligation de coopérer et de rivaliser simultanément. Ce paradoxe parait comme un défi majeur à relever surtout pour les organisations qui cherchent à gérer leur coopétition intra-organisationnelle. La coopétition intra-firme constitue une préoccupation centrale des directions générales qui désirent développer des stratégies de coopétition. Plusieurs recherches reconnaissent l’intérêt d’une perspective par les réseaux pour l’étude de la coopétition (Gnyawali et al 2006). Cependant, bien que la recherche dominante en réseaux sociaux soit focalisée sur les caractéristiques structurelles des réseaux, on tente accorder plus d’importance aux caractéristiques relationnelles. Donc, notre propos ne porte pas sur la détermination d’un réseau social qui permettrait un meilleur partage de connaissances entre les unités organisationnelles, mais plaide en faveur d’une prise en considération de la dimension sociale du réseau pour comprendre la coopétition intra-organisationnelle. Il suppose donc la considération simultanée des dimensions structurelle et relationnelles du réseau qui peuvent être mieux comprises en les intégrant.