Abstract:
Cette étude a pour objectif d’identifier les difficultés que rencontrent les immigrants sur les marchés de l’emploi ontarien et québécois. Nous estimons un logit bivarié et un logit multinomial pour analyser les déterminants de l’activité et du chômage des immigrants dans ces deux provinces. Les principaux résultats sont les suivants. Le transfert de l’éducation et de l’expérience de travail acquises à l’étranger est aussi difficile en Ontario qu’au Québec. Sauf quelques exceptions, le risque d’inactivité et de chômage est généralement plus élevé pour les minorités visibles que pour les natifs de race blanche dans les deux provinces, mais ce désavantage est plus important au Québec. De plus, au Québec, même les immigrants de race blanche ont moins de chance d’être actifs et sont plus enclins au chômage comparativement aux natifs de race blanche. L’immigration à un âge plus jeune favorise l’activité au Québec et diminue le risque de chômage en Ontario. Au Québec, avoir une langue maternelle étrangère augmente les risques d’inactivité et de chômage alors qu’en Ontario, c’est le fait d’avoir le français comme langue maternelle qui diminue les chances de participation au marché de l’emploi.