Abstract:
De nos jours, l’hypothèse de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA), en vue de lutter contre la criminalité financière prend tout son sens. En effet, les États enregistrent chaque année des pertes considérables. Ce déficit d’ampleur mondiale est causé, notamment par le blanchiment d’argent. Au sens légal, cette infraction désigne l’acte qui consiste à dissimuler volontairement des capitaux en raison de leur provenance illégale en les réinvestissant dans des activités légales.
Aux côtés de l’infraction notoire de blanchiment d’argent, Interpol recense d’autres activités de la criminalité financière. Il s’agit du vol, de la fraude, de la tromperie, du chantage, de la corruption. La criminalité financière s’illustre également par un large spectre de moyens d’agissements. D’un simple vol frauduleux à l’échelle local, des criminels peuvent s’organiser à travers un réseau international. INTERPOL a inauguré son Centre de lutte contre la criminalité financière et la corruption (IFCACC) afin d’apporter une réponse mondiale coordonnée à la croissance exponentielle de la criminalité financière transnationale.
Lorsqu’il s’agit d’appréhender la criminalité financière, les moyens de dissuasion légaux sont parfois insuffisants. Du fait de l’extraterritorialité du numérique, qui facilite la circulation des flux financiers, la criminalité dite « en col blanc » dispose d’un impact international majeur. Au niveau mondial, plus de deux mille milliards de dollars sont perdus chaque année à cause du blanchiment d'argent.