Abstract:
La croissance des immatériels a modifié le paysage économique. Les activités immatérielles, qui s’étendent au delà des services, contribuent significativement au revenu national et constituent la part la plus croissante des investissements des entreprises.
La communication financière a connu ces dernières années une attention grandissante en raison de la globalisation des marchés financiers, de la grande mobilité des biens réels et monétaires, du renforcement de la concurrence, de l’apparition de nouveaux secteurs dominateurs et du développement des TIC.
Plusieurs rapports (Eustace, 2001 ; FASB, 2001) et contributions académiques (Lev, 2000 ; Beattie et Pratt, 2002) ont témoigné à cet égard de la demande grandissante envers plus de communication externe et d’informations sur le capital immatériel (CI) comme les firmes fondent de plus en plus leur valeur sur le savoir-faire, les brevets, les employés qualifiés, etc. Cette demande de communication externe concerne aussi bien les rapports annuels que les nouveaux types de reporting tels les rapports sur le CI et les prospectus.
La plupart des travaux portant sur le thème de la divulgation sur le capital immatériel (DCI) ont été principalement menés au travers des analyses de contenu des rapports annuels (Guthrie et Petty, 2000 ; Brennan, 2001). Ce n’est que récemment que quelques études portant sur ce sujet se sont orientées vers l’analyse des prospectus d’introduction en bourse (Bukh et al., 2005 ; Singh et Van der Zahn, 2007, 2008).
Ainsi dans le cadre de cette recherche, nous nous proposons de combler cette lacune dans la littérature en étendant l’analyse aux entreprises nouvellement introduites à la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis (BVMT) et examinant autant les caractéristiques que les déterminants et les conséquences de la DCI. À notre bonne connaissance, la DCI n’a été jamais étudiée de cette manière auparavant, particulièrement en Tunisie.