Abstract:
Dans le système de gouvernance japonais, nous nous trouvons devant une dualité pour ce qui est du rôle joué par la banque principale en tant qu’actionnaire dominant et principal créancier. Ayant des relations étroites avec les firmes membres d’un keiretsu, la banque principale exerce un contrôle majeur en participant activement à la prise des décisions financières et managériales. En favorisant sa position en tant qu'actionnaire dominant, la banque peut amener les firmes à se surendetter, induisant en conséquence une potentielle faillite progressive. De ce fait, ces groupes industriels et financiers typiques de l’unicité du système de gouvernance japonais, et qui ont longtemps contribué à sa réussite ont été considérés comme une possible source de défaillance amenant certains auteurs à la considérer comme le premier responsable de la remise en cause du système en entier. Mais, et malgré les multiples analyses des firmes japonaises, et bien que la spécificité et l’unicité de la relation entre banque principale et firmes membres d’un keiretsu aient fait l’objet de recherches empiriques, aucun consensus n’a pu voir le jour concernant la controverse qui oppose les tenants de cette thèse et leurs adversaires.