Le rôle modérateur de l’exposition médiatique sur la relation entre la comptabilité environnementale et la performance globale

Abstract:

Contrainte à participer à la préservation de l’environnement, l’entreprise doit s’engager dans des stratégies proactives de dépollution. Cet engagement, que l’on constate de plus en plus souvent (Mikol, 2000), implique la mise en place et le développement de nouveaux outils d’évaluation et d’information des faits environnementaux permettant de mieux apprécier les coûts générés par l’organisation (Gray et al. 1993 cité par Dreveton, 2005). Ces outils sont regroupés sous le terme de la comptabilité environnementale (CE).

La revue de la littérature montre que le domaine de CE est en pleine expansion. Ce nouveau champ suscite depuis quelques années l’intérêt des praticiens et des chercheurs en sciences de gestion qui ont tenté de comprendre pourquoi certaines entreprises décident de mettre en place une CE (Lafontaine, 1999). Ainsi, une littérature grandissante a analysé et démontré théoriquement une influence directe des outils de la CE sur la performance organisationnelle.
Cependant, bien que la CE soit aujourd’hui au cœur de nombreuses réflexions, les travaux empiriques sur ce thème sont très rares. Decock Good et Georges (2003), expliquent cette rareté par le faite que dans les domaines sensibles comme l’écologie, les liens de causalités sont souvent délicats à établir, c’est pourquoi, les chercheurs finissent par se cantonner dans des états descriptifs.

L’objectif de la présente recherche est double : tester empiriquement l’effet de la CE sur la performance globale des entreprises d’une part et étudier l’effet modérateur de l’exposition médiatique sur la relation entre la CE et la performance globale d’autre part. Pour cela, nous nous basons sur un cadre multi-théorique constitué de l’approche politico-contractuelle et de l’approche néo-institutionnelle de la légitimité.

Nous avons estimé utile d’étudier la CE à la lumière d’un cadre multi-théorique, parce que, d’après la revue de la littérature, l’utilisation d’un seul cadre ne permet pas d’appréhender tous les contours de ce concept et elle n’offre qu’une vision partielle des facteurs explicatifs de la CE (Lafontaine, 1999).

Cette communication est structurée autour de quatre sections : la section 1 sera  consacrée à la définition des concepts et à la présentation du cadre théorique. La section 2 présentera les hypothèses de recherche et le modèle conceptuel. Nous discuterons dans la section 3 les choix méthodologiques de ce travail. Enfin, nous présenterons et discuterons les résultats empiriques dans la section 4.

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