Les raisons d’implantation et d’adoption de l’administration électronique par les pays en voie de développement : une approche néo-institutionnaliste. Illustration avec le cas du LIBAN

Abstract:

Cet article présente les résultats d’une étude de cas qui nous a permis pendant plusieurs années de suivre le projet d’implantation d’une administration électronique qui est mort-née. En effet, depuis 2000, le gouvernement libanais n’hésite pas à investir dans la mise en place des e-services. Selon les rapports officiels, cette implantation représente une opportunité pour améliorer la qualité des services publics. Mais ceci n’est possible que si les e-services sont utilisés par les usagers. Il faut donc disposer d’un ordinateur avec accès à Internet pour y prendre part. Toutefois, les statistiques laissent supposer que les Libanais sont loin d’être en avance en matière d’utilisation d’Internet. En effet, seulement 26% de la population utilisent Internet. Au bout de neuf ans de préparation pour la mise en place des e-services, on ignore s’ils le seront un jour et si les usagers libanais les utiliseront. Ceci conduit donc à se demander pourquoi le gouvernement libanais adopte-t-il l’administration électronique ? L’objectif de cet article est d’essayer de comprendre les raisons d’adoption des e-services par le gouvernement d’un pays en voie de développement. Pour cela, nous allons, en nous basant sur la théorie néo-institutionnaliste, appréhender les raisons qui poussent cette catégorie de pays à implanter les e-services au sein de l’administration nationale.

 

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