Abstract:

Le rapport de la National Science Foundation (NSF) a marqué la naissance du débat sur les technologies convergentes (TC) et a eu un impact tangible et décisif sur la littérature scientifique modifiant ainsi la valeur et le sens de l’expression « technologies convergentes » (Hunyadi, 2010; Fuller, 2009). Les rapporteurs de la NSF suggèrent que les TC se réfèrent à la combinaison synergique de quatre grands domaines de la science et de la technologie, dont chacun progresse à un rythme rapide : les nano-technosciences (NST), les bio-technosciences, les technologies d’information et de communication (TIC) et les sciences cognitives (Roco et Bainbridge, 2002 : 9. Traduction). En outre, ces derniers annoncent que la disparition des frontières entre les quatre domaines désignés entraînera une « nouvelle renaissance » et permettra une « amélioration des performances humaines ». Deux ans plus tard, la Commission européenne (CE) entre en scène et publie un document qui adopte la terminologie  en proposant « de mettre en place une approche européenne des technologies convergentes baptisée TCSCE : Technologies convergentes pour la Société de la connaissance européenne » (Nordmann, 2004 : 6). Le rapport de la CE précise que les TCSCE « donnent la priorité à l’adoption d’un objectif particulier pour la recherche en matière de TC. Cette démarche présente des défis et des opportunités tant du point de vue de la recherche qu’en termes de gouvernance, car elle intègre tout à la fois le potentiel technologique, la reconnaissance des limites, les besoins européens, les opportunités économiques et les intérêts scientifiques » (Nordmann, 2004 : 19).