METROPOLISATION ET COMPETITIVITE DES TERRITOIRES: UNE REVUE DE LA LITTERATURE

Abstract:

La métropolisation est liée à la mondialisation des activités économiques et à leur concentration et spécialisation dans de grands centres urbains. La métropolisation entraîne des changements importants du tissu urbain et social et modifie les rapports entre agglomérations centrales et les régions qui en dépendent. La quête de compétence, de concurrence et de performance, des arguments tirés de l’économie urbaine et de l’économie de l’innovation, devraient permettre de mieux comprendre les caractères fondamentaux de la concrétisation, de la création, de la captation et de la diffusion des compétences techno-urbaines. Le positionnement mondial des villes notamment les métropoles se traduit par une concurrence exacerbée où l’argument technologique est souvent posé comme étant discriminant et complémentaire de l’existence de fonctions de recherche, de services supérieurs aux entreprises, d’une infrastructure très développée, etc. Les débats autour de ce problème ont permis d’établir une relation entre l’existence d’une métropole et la compétitivité. C’est l’ensemble des activités en matière de production des biens et services dans les milieux urbains qui constitue l’humus sur lequel s’épanouit la croissance économique. L’analyse du lien entre la métropolisation et la compétitivité des territoires peut se faire par l’analyse de trois relations : métropolisation et innovation (Jaffé, Trujtenberg et Henderson, 1993 ; Fujita et Ishii, 1998 ; Carrincazaux, 2000 ; Audretsch, 2002), métropolisation et capital humain (Glaeser, 1997 ; Eaton et Eckstein, 1997 ; Black et Henderson, 1999) et enfin métropolisation et infrastructures (Castell : 1996, 1998 ; Venables, 2003 ; Jacobs, Ducruet and Langen, 2009). Ce seront ces trois interactions que nous proposons à discuter dans ce présent texte.