Abstract:
L’article de Simunic (1980) constitue le travail pionnier en matière de recherche des facteurs explicatifs des montants facturés par les auditeurs lors du contrôle des comptes de la firme auditée. Pour tenter d’expliquer le montant des honoraires d’audit, il a tenu compte des facteurs qui sont de nature à augmenter le temps de travail de l’auditeur à savoir : la taille de l’entreprise auditée, sa complexité et son niveau de risque. Depuis cet article, de nombreux travaux ont été réalisés sur ce thème dans de nombreux contextes (anglo-saxons, australiens, européens…). Ensuite, d’autres auteurs ont utilisé la théorie de l’agence pour expliquer le montant des honoraires d’audit. En effet, l’audit financier s’insère dans la relation d’agence autour de l’entreprise en tant que processus de contrôle des comptes établis par l’entreprise pour réduire les coûts d’agences et pour lever l’asymétrie d’information entre les dirigeants et les autres intervenants. Donc le temps de travail de l’auditeur et son estimation du risque sont normalement une fonction croissante des conflits d’agences au sein de l’entreprise. Or du moment où les honoraires d’audit sont une fonction positive du risque, ils doivent être positivement reliés aux facteurs du risque à savoir les coûts d’agences de la firme auditée. Nikkinen et Sahlstrom (2004) ont montré sur un échantillon formé des firmes appartenant à sept pays (Danemark, Hong-kong, Malaisie, Singapore, Afrique de sud, Suède et Grande-Bretagne) et présentant des contextes différents que la théorie de l’agence sert comme cadre théorique explicatif des honoraires d’audit. C’est ainsi que la structure de propriété et le niveau d’endettement sont introduits comme variables explicatives des dits honoraires.