Abstract:
Synonymes de perte de temps, de stress et de frustration, se déplacer, pour se rendre au travail par exemple, est un geste routinier qui cause une gêne quotidienne et constitue par là même un réel symptôme de dysfonctionnement de la mobilité urbaine. Mais au-delà de cette subjectivité des termes, la prise en compte du temps en tant que ressource rare pose, elle, le problème crucial de sa valeur. Notamment, l’utilisation de l’automobile ne signifie point qu’un nouveau besoin spécifique de voiture particulière est né ; le besoin final est toujours le même. Ce qui existe c’est une demande de déplacement associé à une hausse continue du coût du temps, laquelle conduit un grand nombre d’usagers à rechercher des moyens de plus en plus rapide pour se déplacer. C’est précisément le cas de ceux dont les trajets s’éternisent et sont ralentis et/ou irrités par la congestion routière. Ce coût psychologique est cependant accentué par l’incapacité du réseau routier à contenir une demande de plus en plus accrue et constitue de ce fait un enjeu de politiques économiques majeur. Cela dit, outre le ralentissement et le manque de productivité inhérent, la congestion routière nuit à la qualité de l’air urbain, à l’environnement naturel, aux bâtiments et à la santé des individus.